Le Moulin de Montceau-Écharnant
Le nom de Montceau apparaît pour la première fois vers l’an 901 sous la forme de Monticelli (petit mont). C’est au sommet de cette petite colline que fut construit le Moulin de Montceau-Écharnant. Autrefois appelé « Le Moulin à vent de Renfer », ce bâtiment en pierres « beurrées » (couvertes de chaux) a été restauré très récemment et inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Il daterait du XIIIe ou XIVe siècle.
Le moulin en ruine a été acquis en 1780 pour trois mesures de seigle par André Perrin (1761-1827) qui le restaure et fait inscrire son nom dans une des grosses pierres de taille d’une fenêtre du premier étage. M. Perrin et sa femme Claudine Arnoux ont trois filles. La cadette, Claudine Thérèse Perrin, se marie en 1827 avec un charpentier, Jean-François Motot, qui deviendra le prochain meunier. En 1842, ce dernier entreprend de le surélever de 1,50 m et lui donne l’allure d’aujourd’hui avec une tour de 7,75 m coiffée de son toit conique mobile.
C’est ensuite Philibert Motot (1830-1912), fils de Claudine Thérèse et de Jean-François, qui deviendra le dernier meunier de Montceau-Écharnant. Agé de 70 ans en 1900, celui-ci cessa de moudre le grain et le moulin s’arrêta avec lui. Les anciens du village racontent que le moulin repris une dernière fois son activité durant la première Guerre mondiale et fut ensuite abandonné. L’armée allemande occupa les lieux durant la seconde Guerre et, pour se chauffer, brûla la bluterie et une partie de la charpente.
La restauration du moulin
En 1956, les propriétaires, les frères Boutier, arrières-petits-fils de Philibert Motot, et leur tante Hélène Develle, le vendent à la commune.
C’est un ingénieur originaire de Dijon, M. Charles Rouxel, qui découvre et acquiert le moulin pour 750 Francs en 1959. Il colmate les brèches, protège le moulin des intempéries avec l’intention dans le futur de le restaurer intégralement. Après son décès, c’est son épouse Gunilla, et ses enfants, qui se lancent dans cette aventure entre 2000 et 2003, avec le soutien de la Conservation Régionale des Monuments Historiques à Dijon, du Conseil Général de la Côte d’Or et de l’A.S.E.R.U. 21.
Visite
Le Moulin de Montceau-Écharnant est une propriété privée. Situé au croisement de deux petites routes de campagne sur les hauteurs de ce beau village, il est facile de le trouver. Par chance (principalement durant la saison estivale), vous rencontrerez sa propriétaire, Madame Rouxel, qui se fera un plaisir de vous ouvrir les portes de ce beau Moulin à vent.
Comment s’y rendre ?
Environ 22 kms séparent le centre-ville de Beaune (alt 200m) de Montceau-Écharnant (alt 510m). Le plus court chemin passe par la route de Bouze-les-Beaune, direction Bligny-sur-Ouche.
Pour les cyclistes, c’est une très belle balade !